Les Français sont toujours nombreux à souscrire à une assurance-vie, pour les multiples avantages qu’elle propose et pour sa principale vocation qui est de capitaliser les sommes versées. Ces dernières pourraient être ensuite débloquées pour répondre à de nombreux objectifs : financer un projet, préparer la retraite, protéger ses proches. Toutefois, existe-t-il des limites pour l’assurance-vie et quelles sont-elles ?
Un faible rendement des contrats en fonds en euro
Parmi ses principaux points faibles : un rendement peu performant des contrats en fonds en euro. Bien que ceux-ci soient légèrement en hausse depuis le second trimestre 2022, ils demeurent toutefois en dessous de 2%, et rarement au-dessus de 2.5% - contre 1.3%, voire 0.7% au cours des années précédentes.
Quelles solutions pour y remédier ?
Les contrats en fonds en euros ont la particularité de sécuriser le capital constitué. Il n’est donc destiné qu’à ceux ayant particulièrement cet objectif d’épargne. Pour ceux à la recherche de plus de rendement, il est tout à fait possible d’insérer d’autres classes d’actifs dans leur portefeuille d’assurance-vie : ceux issus des supports en unités de compte (UC). On parle alors de contrat multisupport, et ces placements sont ceux proposés sur le marché financier, en plus des fonds d’investissements alternatifs qui incluent entre autres l’immobilier.
L’envers du décor avec les UC
À noter toutefois que ces supports en UC sont plus risqués. Ils ne sont donc recommandés que pour les épargnants ayant un certain objectif de rendement et de diversification. En d’autres termes, il est tout à fait possible de perdre de l’argent en optant pour ces classes d’actifs, notamment en cas de marché grippé. Ces derniers sont en effet sensibles aux fluctuations des marchés financiers, et leurs performances ne peuvent être anticipées.
Par ailleurs, il est primordial de connaître parfaitement leur fonctionnement de base avant d’y souscrire, étant donné cette exposition aux risques.
En clair, il vaut mieux bien équilibrer son portefeuille afin de profiter aussi bien de la sécurité que du rendement. Cela peut se faire avec l’accompagnement d’un conseiller en gestion de patrimoine. Notons qu’il existe aussi ce que l’on appelle les contrats eurocroissance qui combinent fonds en euros et UC et qui répondent à ces objectifs.
La flexibilité de la sortie en capital
La flexibilité de la sortie en capital est un véritable atout de l’assurance-vie, certes. Cependant, il représente un inconvénient pour celui dont l’objectif principal est de préparer sa retraite. Ce dernier doit en effet respecter une certaine autodiscipline : ne pas être tenté de puiser dans les encours capitalisés afin de garantir une somme conséquente au départ à la retraite. Point important pour celui qui souhaite percevoir des rentes viagères, c’est-à-dire un complément de revenus qui sont garantis jusqu’à son décès. En effet, dans le cas de faibles encours, ceux-ci ne pourront être convertis en rentes.
Pour ceux qui souhaitent véritablement préparer leur retraite, il vaut donc mieux opter pour les contrats dédiés à cet effet, tels que le Plan d’épargne retraite PER. Ainsi, l’épargne est verrouillée jusqu’au terme de la vie active, sauf dans certaines conditions exceptionnelles seulement.
Les frais : d’entrée, de gestion, d’arbitrage, d’arrérages
Les frais font partie des points faibles de l’assurance-vie – tout comme tout placement géré par un professionnel. Ceux-ci sont par exemple les frais d’entrée, de gestion, d’arbitrage ou encore d’arrérages, les frais de conversion du capital en rente. Si les taux sont trop élevés, le rendement pourrait être compromis. Prévoyez donc la réalisation des simulations requises en ce qu’il s’agit de ce que l’assureur prélèvera de vos encours, notamment les frais de gestion qui sont ponctionnés annuellement.